Ζέφυρος / Zéphyros

... Là où se lève l'étoile du soir, où le soleil éteint ses feux.




... Zéphyr

Dans la Grèce antique
Fils d'Astréos (Éole), le Maître des Quatre Vents
Et d'Éos, la déesse de l'Aurore.

... Ses frères
Borée, le dieu du Vent du Nord,
Notos, le dieu du Vent du Sud,
Euros, le dieu du Vent du Sud-Ouest.


... Ses amours féminines
Podargé, aux pieds agiles, la Harpie au corps de pouliche
Chloris, Flore, la déesse des fleurs
Iris, la déesse de l'Arc-en-ciel.


... Zéphyr et Chloris
Pluie de roses,
Haleine parfumée de Zéphyr,
Amour et Printemps.






... Les métaphores d'Apulée le berbère
Extrait du roman latin Métamorphoses (L’Âne d'Or)
« ... Or pendant que Psyché en proie à la peur et pleure au
sommet de son rocher, la douce brise de Zéphyr aux molles
caresses fait frissonner les bords de sa robe, enfle son vêtement,
la soulève sans heurts et la transporte le long de l'abrupte paroi
rocheuse ; après une douce descente, Zéphyr la dépose au
cœur du vallon, sur un gazon de fleur ... »


... Brise du matin, flots des vagues, flocons des nues,
... Emportez-moi !

... Zéphyr
Il était, dans sa jeunesse, fougueux et violent ; les gens le
redoutaient.
Aujourd'hui, il a changé d'attributs ; c'est un vent doux et
agréable, un souffle léger, une brise qui grise les sens.

... Zéphyr
Il protège et enveloppe, il donne de la fraîcheur et procure du
bien-être.
Au gré du temps et de l'humeur, il apportera échos et souvenirs.

... Zéphyr
Il est la renaissance, l'éclosion de la vie, la joie.
Il annonce le retour du Printemps.

... Zéphyr
... Au gré de sa nature, il vous transportera ...

............ Entre Miliana, sa ville d'adoption
............ Et Béjaïa, sa ville natale.

............ Entre la ville aux mille ruisseaux
............ Et la ville lumière.

Zéphyr à Béjaia

Zéphyr à Béjaia
... Zéphyr, la statue de bronze érigée en 1894 par le célèbre statuaire français Eugène Marioton, trône au square Pasteur, en face de notre ancienne maison paternelle.

Apophtegme d'une Bougiote

... À la face des dieux, montrer que les humains
Sont beaux et généreux s'ils s'autorisent enfin
À tomber le loup en recouvrant le sourire
...
................................................................ Marie alias Incipit
...................................................enr sauv SGDL 2011-02-0167

Le Top Ten de la semaine

Nouvelles du jardin

Un jour, une plante

mardi 9 décembre 2008

Miliana, le Zaccar enneigé

Œuvre de Charle Goetz,
Artiste peintre et pianiste ayant vécu à Oran

Miliana, le 3 Décembre 2008

Acte I
Ce matin-là, le Zaccar exhibait fièrement sa blancheur immaculée à la vallée du Haut Chéliff. Comme à l'accoutumée, la montagne avait choisi la nuit pour revêtir son beau manteau blanc.

Pourquoi le spectacle de la première neige procure-t-il une si étrange émotion, mêlant joie intense et excitation extrême ?

Est-ce le signe annonciateur d'un hiver précoce et rigoureux ? Qu'importe, ses bienfaits sont les bienvenus !

Miliana, le 12 Décembre 2008
Acte II
Nuit du 11 : une deuxième vague de neige s'abat sur le Zaccar ;
Matin du 12 : l'Est de la ville (Charg et Ras El Aqba) reçoit sa première neige et Zougala ses premiers flocons.

Miliana, le 15 Décembre 2008
Acte III
Nuit du 14 : Le Zaccar change de manteau, il est à son troisième ;
Matin du 15 : La neige fait une apparition timide au centre-ville et s'installe au village de Ain-Torki.


lundi 1 décembre 2008

" L'expulsé de Miliana "

Un digne fils de Toudja la fière,

En 1955, Miliana a eu l'honneur et le privilège d'avoir parmi ses hôtes un homme qui, aujourd'hui, est une sommité historique et scientifique : le Professeur Zoheir Ihaddaden, ancien du PPA-FLN, historien et chercheur en communication.

Zoheir Ihaddaden
Photo récente
1

Natif de Sidi-Aïch, Zoheir Ihaddaden a plutôt vécu son enfance entre Toudja et Taher, entre le village de ses ancêtres et celui où son père a exercé comme cadi.

Durant quelques temps il fréquente l'école primaire Ammour Abdelkader de Bougie avant de rejoindre Toudja où il obtient son certificat d'études primaires.

Il entre ensuite à la Médersa de Constantine pour un cycle de quatre années d'études puis, par concours, accède au cycle supérieur à l'Institut des études supérieures islamiques d'Alger.

En octobre 1955, il rejoint son premier poste d'enseignant au Collège de Miliana. L'année scolaire ne s'est pas achevée quand les gendarmes l'arrêtent en juin 1956 : on s'aperçoit qu'il est interdit de séjour dans le département d'Alger (en raison de ses activités politiques). Ils l'embarquent dans le premier train à destination d'Oran, ville qu'il ne connaît pas à l'époque.

Arrêté une seconde fois, il quitte l'Algérie pour la France, le Maroc et la Tunisie. Après la crise de 1956 (congrès de La Soummam), il rejoint définitivement le Maroc où il intègre l'équipe de la Résistance Algérienne, une revue dirigée par Ali Haroun. En Août 1957, il est chargé de la réimpression et de la diffusion d'El Moudjahid, jusqu'en 1962.

A l'indépendance, il enseigne au lycée El Idrissi. En 1963, il participe à la création de l'Ecole Normale Supérieure de Kouba. De 1966 à 1971, il s'occupe d'édition et de diffusion au ministère de la Culture et de l'Information. De 1971 à 1976, il dirige deux établissements : l'Institut d'études politiques et l'Ecole supérieure de journalisme.

Il obtient successivement :
  • le Doctorat 3ème cycle, en 1978 ;
  • et le Doctorat d'Etat, en 1984.
Zoheir Ihaddaden est l'auteur de plusieurs ouvrages historiques et scientifiques, notamment :
  • Ibn Khaldoun, les modernes et la Asabiya ;
  • L'histoire de la presse indigène en Algérie, des origines à 1930.
Commémoration de la journée nationale de l'étudiant
Palais Moufdi Zakaria de Kouba, le 22 Mai 2007
1
Conférence de presse du Professeur Zoheir Ihaddaden
L'UGEMA, grève du 19 Mai 1956
Assis à gauche sur la photo

En 1993, le Professeur Zoheir Ihaddaden abandonne la vie active pour une retraite bien méritée.

Au sujet du quartier Ihaddaden de Bougie -Toudja n'est qu'à 16 km à vol d'oiseau-, le Professeur hésite à répondre : son oncle aurait eu des terres dans cet important lieu, il affirme cependant que ses ancêtres étaient forgerons d'où l'appellation berbère d' "Ihaddaden".

(Sources : Hamid Tahri, El Watan du 27.11.2008)

mardi 25 novembre 2008

Palette rebelle,

  • La bougiote de Sidi Abdelhak,

Vertige,
de Fériale Baba Aïssa, œuvre exposée le 8 Novembre 2008

Artiste émérite, Fériale, Yallo pour les intimes, est une virtuose de l'art numérique. Elle puise les couleurs et les formes au plus profond de son âme. Sa passion pour ce nouveau style d'expression remonte à son enfance. Ses dessins de prime jeunesse révélaient déjà ce penchant précoce pour l'art moderne.

Enfance perdue,
de Fériale Baba-Aïssa, œuvre exposée le 19 Août 2006

Yallo, la fille aux yeux d'agates, a vécu dans un milieu familial culturel très épanoui. Son grand-père, faut-il le rappeler, était rendu célèbre par ses manuscrits du Saint Coran aux riches enluminures et par la chaire de vocalise qu'il occupa à la mosquée Sidi Soufi. Ses oncles n'étaient-ils pas des virtuoses du violon !

Après le déluge
de Fériale Baba Aïssa, œuvre exposée le 6 Octobre 2006

Bab El Oued, la ville doublement martyre, l'a fortement imprégnée ; elle est sa source d'inspiration. Dans ses œuvres, on y perçoit les moments de bonheur, mais aussi les instants tragiques de la vie.

Le livre de Fériale Baba Aïssa,

Que dire, Yallo est aussi écrivaine à ses heures perdues. Dans son livre "Bab El Oued, 1O Novembre 2001", elle exprime sa profonde douleur et celle de ses concitoyens. Femme courage, elle s'est engagée très tôt à la plus noble des tâches : l'amour du prochain.



Sans titre
Œuvre de Fériale Baba Aïssa, exposée le 4 Octobre 2006


Pour visiter sa galerie, cliquez [ ici ].
Je vous y invite !


mercredi 19 novembre 2008

Le fruit d'Abou'l-Qâsim Mansour

Le poète persan, autrement connu

Firdousi ou Ferdawsi

" Ses joues sont comme des fleurs de grenadier,
Et ses lèvres comme le sirop de grenade ;
De
sa poitrine d'argent poussent deux grenades."

dimanche 16 novembre 2008

La grenade ! Plaisir ou Déplaisir

Sources : Guy MOLL, photographe amateur, 27.08.2008

Nous aimons tous déguster une grenade mais la vue de sa peau coriace nous rend sceptiques.

Répugner à l'éplucher ne doit pas nous priver de ce merveilleux fruit. Ce serait bien dommage !

Comment ouvrir une grenade sans trop de difficultés ? Voilà une question qui intéresse les gourmands paresseux que nous sommes !

WikiHow nous donne la solution :

Il faut d'abord choisir une belle grenade à peau lisse et de couleur vive. L'appréciation de la maturité se fait en tapant dessus avec la paume de la main ouverte. Le son métallique indique que le fruit est juteux.

Le travail doit se faire debout sur la paillasse de la cuisine pour que la grenade soit à hauteur de mains. Cette position facilitera aisément la tâche.
  • Prendre un couteau bien aiguisé et couper les deux extrémités de la grenade sur une planche de travail ;
  • Ensuite la découper en quartiers ;
  • Mettre les quartiers dans un bol rempli d'eau ;
  • Libérer avec les doigts les pépins ;
  • Les pépins couleront au fond du bol ;
  • Les lambeaux de la membrane flotteront à la surface de l'eau ;
  • Jeter les lambeaux et récupérer les pépins.
Bonne dégustation !

Sources : Jannes Pockele, album photos

dimanche 26 octobre 2008

Miliana, le fruit de toutes les convoitises

Miliana, un paradis terrestre, le jardin d'Eden où poussent toutes sortes de fruits.
Chaque saison apporte avec elle ses douceurs : mirabelles, pêches rustiques, prunes, reines-claudes, cerises, pommes, coings, grenades et j'en oublie.

Aujourd'hui, le dévolu est jeté sur un fruit très convoité :
la grenade, le fruit des Dieux

Grenade de Miliana
Toile de Josette Arnau-Parterna, artiste-peintre née à Oran,
Ecoles des Beaux arts d'Oran et d'Alger


A propos du fruit céleste

Notre prophète Mohamed (PBSL) lui trouve d'excellentes qualités ; la grenade est un fruit qui chasse l'envie et la haine.

D'après la Bible, elle serait plutôt ce fruit défendu.

Elle est le symbole de l'amour, de la fertilité et de l'abondance.
Dans leur culte aux dieux, les Grecs offraient de la grenade à Aphrodite, la déesse de l'amour et à Héra, la déesse du mariage.

Plantation de grenadiers

C'est, semble-t-il, sous l'arbre d'un grenadier que Roméo chanta sa fameuse sérénade à Juliette.

La grenade est née dans l'ancienne Perse (Iran) où elle était utilisée comme remède depuis 10000 ans. On la retrouve dans toute l'Asie Occidentale, particulièrement dans les célèbres jardins suspendus de Babylone et dans tout le bassin méditerranéen où elle est cultivée depuis 5000 ans.

En Algérie, les berbères zirides de la région de Béjaïa, issus de la tribu Telkata, l'emportèrent en Andalousie, notamment à Elvira où son essor a participé à la rebaptiser. Par allusion au fruit, la ville porte dès lors le nom de Grenade. De là elle fut introduit en Europe.

Fleurs du grenadier

Les Algériens, notamment les enfants, préfèrent manger les pépins nature ; sa pulpe juteuse et parfumée est d'un extrême raffinement. Les pépins sont également utilisés pour faire des rafraîchissants, des sorbets et des boissons.

Les Libanais, les Syriens et surtout les Iraniens, lui réservent une grande place dans la cuisine. En Inde, les graines sont séchées pour être employées comme épice.

Il n'y a pas si longtemps, le sirop de grenadine était fabriqué artisanalement à base de ce fruit.


Une grenade
Fruit du grenadier

Les nutritionnistes le recommandent pour sa richesse en vitamines.

Réputée pour ses vertus thérapeutiques, l'usage de la grenade est très diversifié en médecine traditionnelle.

L'écorce de grenade atténuerait les maladies cardio-vasculaires et agirait sur l'hypertension. Elle soigne la toux, les diarrhées, les coliques et abaisse la fièvre. Elle aurait même des vertus aphrodisiaques.

Loges
Elles sont délimitées par d'épaisses cloisons
.

Les femmes l'utilisent pour leurs soins de beauté, dans les cures régénératrices ou d'amaigrissement.

Pépin
Partie comestible du fruit.
Il est composé d'une pulpe juteuse et transparente dans laquelle est renfermé le grain.


Trois choses font la réputation de Toudja !
  • son eau de source, claire et limpide ;
  • ses belles oranges parfumées ...
... et ...
  • ses remarquables grenades au goût suave.
Voilà pourquoi la grenade est si convoitée à Miliana et à Bougie ! Dans ma Kabylie natale, le grenadier surplomble parfois l'olivier et le figuier.

lundi 20 octobre 2008

Pèlerinage

Aujourd'hui, je crois comprendre les hommes qui, de leur vivant, demandaient à se faire inhumer au sommet d'une colline, loin du vacarme de la vie.

Comme eux, exposé aux quatre vents, j'ai ressenti cette sensation d'ivresse que donne la grandeur des espaces. Comme eux, j'ai perçu cette force qui donne le sentiment de domination : je voulais crier à perdre haleine, mais je n'avais pu le faire car le silence s'imposa tout à coup à moi. Oui ! tout était silence.

Mausolée
(Massif du Djurdjura)

Tout comme eux, la nature était prosternée devant moi, silencieuse et pudique.


La vallée de la Soummam
(Photo prise de Sidi Wawssa, sur les hauteurs d'El Kseur)

Mais j'ai aussi senti une magie envahir tout mon corps. Je fus envoûté !

Plus les choses sont loin de nous, plus nous sommes enclin à la curiosité, à l'idéalisation et à la représentation.

Au fil du temps, s'élabore et se perpétue le mythe.

Ce jour-là, on me fit découvrir le mausolée de Sidi Wawssa.

samedi 18 octobre 2008

Sophocle, les épreuves de la vie


Poète dramatique au cœur juste et profond, Sophocle est à la fois psychologue, moraliste et philosophe. Ses œuvres recèlent des dehors naturels et des formes très humaines.

Toujours compatissant, il semble cultiver l'art des paradoxes. Il comprend le mal qui ronge la vieillesse et partage en même temps l'insouciance de la jeunesse.

Œdipe se plaint de vieillir et Sophocle de s'attendrir sur l'affection de son âge et des misères qu' il a encourues.

Dejanire, l'épouse délaissée d'Héraclès dans un geste de désespoir, se suicide et Sophocle de clamer l'innocence de sa jeunesse :

" La jeunesse grandit dans un domaine qui n'est qu'à elle, où ni l'ardeur du ciel, ni la pluie, ni les vents ne viennent l'émouvoir. "

mercredi 15 octobre 2008

Sophocle et le mythe d'Œdipe

Sophocle
(496-406 av J.-C)

Un des plus grands poètes tragiques grecs de l'époque, né à Colone (environs d'Athènes).

Dans la dernière tragédie " Œdipe à Colone" qu'il a écrite peu avant sa mort, Sophocle, rendant hommage au roi de Thèbes et compatissant à sa douleur, plaint la tristesse de son âge.

Par la bouche d'Œdipe, il déclame :

"... La vieillesse exécrable, l'impuissante, l'insociable, l'inamicale vieillesse, en qui viennent se rejoindre tous les maux, les pires maux ... "

Œdipe, vieil aveugle errant, soutenu dans l'exil par sa fille Antigone
(Tableau de Charles-François Jalabert, 1843)

La mythologie accable Œdipe :
Inconscient, il tue son père et épouse sa mère. Réalisant par la suite l'horreur de son parricide et de son inceste, il se crève les yeux et maudit ses fils.

C'est accablé par l'errance et la malédiction qu'il prononça ce propos sur la vieillesse, à la fin de son exil forcé.

dimanche 12 octobre 2008

O exilado de Bougie, ou l'exilé de Bougie

Portrait officiel du président Manuel Teixeira-Gomes
(par Columbano Bordalo Pinheiro)


7ème président du Portugal (1ère république, 1911-1926), Manuel Teixeira-Gomes, grande figure politique portugaise, ne resta pas longtemps au pouvoir (1923-1925). Il dut vite démissionner sous la forte pression d'une campagne diffamatoire et calomnieuse.

Ne supportant plus le milieu pourri de la politique, il quitte son pays en 1926. Il s'embarque sur le paquebot hollandais Zeus pour entreprendre un long voyage autour de la Méditerranée. Le 17 décembre 1931, il achève son périple à Bougie où il s'installe durant les dix dernières années de sa vie.

Au Portugal, on le surnomma "Le président écrivain" parce qu'il était d'abord écrivain, très célèbre dans le style naturaliste.


Son geste de renoncement à la vie politique le libéra ce qui lui permit de poursuivre la carrière d'écrivain. Enfant de la haute bourgeoisie provinciale, il a repris son emploi de voyageur solitaire de commerce pour l'entreprise familiale.

L'avènement de la dictature de Salazar accentua son exil volontaire à Bougie où rares sont les gens qui lui connaissaient cette passion pour la littéraire. De sa nouvelle résidence, il collabore avec le journal "O Diabo" (Le Diable) et la revue "Seara Novea" (Champ cultivé Nouveau).

Impressionniste de talent, on lui connaît les œuvres suivantes :
  • Agosto Azul (Août bleu, conte, 1904),
  • Sabina Freire (pièce théâtrale, 1905),
  • Gente Singular (Gens singuliers, nouvelle, 1909),
  • Lettre à Columbano (1932),
  • Romans érotiques (nouvelle, 1934),
  • Retours (1935),
  • Mélange (1937),
  • Maria Adélaïde et Carnaval littéraire (romans,1938).
Il ne s'est jamais marié, il eut cependant deux filles de Belmira das Neves, une femme de sa ville natale. Manuel avait l'intention de l'épouser mais ses parents, sous le prétexte qu'elle était de condition modeste, ne voulurent pas d'elle. Son père était pêcheur.

Avant sa mort, le journaliste portugais Noberto Lopes avait rassemblé une longue série d'interviews dans le livre " O exilado de Bougie " (L'Exilé de Bougie).

Dans ce livre, le journaliste rapportait toutes les rencontres qu'il avait eues dans le célèbre hôtel de la côte algérienne. Ébloui par la vue du Golfe qui s'offrait à lui de la fenêtre de la fameuse chambre 13, l'hôte du Président écrivain a consacré un long passage à la description de cet envoûtant paysage.

L'hôtel L'Etoile surplombant le golfe de Bougie
Photo prise de la place de la mosquée Sidi El Mouhoub
Au pied de l'hôtel, l'ex-place Gueydon masquée par les arbres

(assalas photo hakim djerroud)

L'hôtel L'Etoile
Vue de l'ex-place Gueydon

Né le 27 mai 1862 à Portimão (région de l'Algraves), Manuel Teixeira-Gomes mourut le 18 octobre 1941. Neuf ans après et à la demande de sa famille, sa dépouille mortelle fut transférée le 16 octobre 1950 du cimetière de Bougie à celui de sa ville natale.

Son buste trône désormais sur la place Patrice Lumumba, à quelques pas de l'hôtel L'Etoile où il résida jusqu'à sa mort.

Buste réalisé par Irène Vilar
(assalas photo hakim djerroud)

samedi 11 octobre 2008

Mes deux maîtres à penser,

De l'art d'enseigner :

  • Aristophane

Aristophane, homme de théâtre et poète comique grec (-455/-385 av.J.C.), disait à propos de l'apprentissage des humains :

"Former les hommes, ce n'est pas remplir un vase, c'est allumer un feu."

  • Gaston Bachelard


En écho, le philosophe français Gaston Bachelard (1884-1962) lui répondait ceci :

"Qui ne continue pas à apprendre est indigne d'enseigner."

Nul ne peut prétendre mériter le titre d'enseignant s'il ne se conforme pas à ces deux préceptes.

lundi 6 octobre 2008

Augustin Ferrando, le peintre fauve

Augustin Ferrando,
ou le peintre rebelle
de Miliana

Autoprotrait au chapeau (1912, huile sur toile)

Augustin Ferrando est né à Miliana. C'est là qu'il a puisé véritablement sa vocation de grand peintre. Racontant la vie de son père, sa fille Paule Ferrando-Cruveiller le voyait vivre heureux dans un petit paradis de verdure accroché au flanc du Zaccar.

Les amandiers en fleurs à Miliana (1940, huile sur bois)

Les couleurs de la cité ont constitué pour l'artiste une source intarissable d'inspiration. Il était surnommé le peintre fauve.

Peu avant sa mort, il laissa cette merveilleuse toile.

Vue sur la plaine du Chélif (1955, huile)

Miliana, splendeur et magnificence

" MILIANA, BLADI NABGHIK "

C'est le titre d'une chanson chaabi :
" Miliana, ma ville je t'aime, je dis ton nom matin et soir et ce n'est pas assez... "

... Dans la première partie du texte, l'auteur loue les mérites des héros de la ville et de sa région qui ont marqué l'histoire du pays comme l'imam Sid Ahmed Benyoucef, l'émir Abdelkader et son lieutenant Ben Allel, le co-fondateur du scoutisme Bouras, l'intellectuel Ferroukhi ou l'impétueux Ali Amar dit Ali Lapointe.

... La deuxième partie évoque les quartiers, les jardins, les sources et tout ce qui fait la fierté d'un Milianais. La vocation touristique et l'activité culturelle de la commune sont particulièrement mises en relief.

... Et bien évidemment ! sans avoir oublié le fruit des maîtres, le fruit des princes et des rois, les fameuses cerises de Aïn Sour !

Laissons place à ...
Ahmed Benrabah, le parolier et compositeur de cette musique ...

Et écoutons religieusement ...
le bien aimable chanteur interprète, le Dr Azaïzia Youcef.


Je viens de découvrir l'album ELLILA :
  • une musique légère et agréable à entendre,
  • une voix de miel qui rappelle Guerouabi dans sa prime jeunesse,
  • des chansons qui vous bercent et vous transportent.



mercredi 1 octobre 2008

Le souk de Miliana doit-il être déplacé ?


Il y a environ un mois, un sondage avait été lancé par mes soins en vue de savoir s'il fallait déplacer ou non le souk hebdomadaire de Miliana. Vous avez été en tout 183 personnes à vous exprimer. Je remercie ceux et celles qui ont bien voulu répondre au questionnaire.

Voici la répartition des 183 réponses :
  • 162 (88%) personnes considèrent que le trottoir est un endroit exclusivement réservé aux piétons ;
  • 154 (soit 84%) autres suggèrent que la mairie devrait aménager une place bien spécifique avec toutes les commodités d'usage ;
  • 6 (3%) ne se prononcent pas ;
  • et enfin 4 autres (2 %) pensent que l'endroit est idéal.

Le sondage indique que la majorité souhaite le déplacement du souk hebdomadaire. Osons espérer que vos voix soient entendues.
(Attention ! le sondage n'est pas un échantillon, il n'a aucune valeur scientifique)


mardi 30 septembre 2008

Butch Cassidy et le Kid, les joyeux lurons

A mes amis,
  • Crabtree, le Santon ;
  • Krimo, le Grand Chef.
En souvenir de Paul Newman,

Bande annonce du film, en version originale

Paul Newman, vie et prémonitions


A 14 ans, il voulut faire de l'athlétisme de haut niveau mais ses performances ne le lui avaient pas permis.

Il faisait des études supérieures en économie à l'Université de l'Ohio quand vint la 2ème guerre mondiale. Durant la guerre, il avait souhaité être pilote de chasse mais son daltonisme l'en a empêché. Après la guerre, il a continué ses études au Collège de Kenyon.

A la mort de son père, il reprend la gérance du magasin d'articles de sport de son père pendant quelques temps car il n'était pas fait pour ce genre de métier.

Son premier rôle au cinéma, il l'obtint en 1954 dans le "Calice d'argent", mais c'est en 1969 qu'il triompha, aux côtés de Robert Redford, dans "Butch Cassidy et le Kid" où il joua le rôle d'un aventurier romantique.

En 1986, Paul Newman fut récompensé d'un oscar pour l'ensemble de sa carrière. L'année d'après, il reçoit, avec Tom Cruise, l'oscar du meilleur acteur dans "Couleur d'argent", film de Martin Scorsese.

Paul Newman n'aimait pas les rôles de séducteur comme ses rivaux Marlon Brando et James Dean. Intellectuel, il préférait incarner des personnages plutôt cérébraux car il était animé d'une très grande intériorité qui lui donnait les subtilités de son jeu.

Démocrate gauchiste, Paul Newman a été un grand militant des droits de l'homme. Il a lutté aux côtés des Noirs américains pour la reconnaissance de leurs droits civiques. Comme Mohammed Ali (Cassius Clay), il était contre la guerre du Vietnam.

Traumatisé par la mort de son fils Scott, Paul Newman s'est consacré aux actions humanitaires. C'est ainsi qu'il a fondé : un centre de jeunes pour la prévention contre les méfaits de l'alcool et de la drogue, un restaurant pour le financement d'organisations caritatives (réfugiés kosovars) et une colonie de vacances pour enfants atteints de graves maladies.

En 1994, son altruisme l'amène à recevoir de l'Académie des Oscars une nouvelle récompense.

En mai 2007, devant les caméras de la chaîne ABC, il eut la prémonition suivante :

" Je ne me sens plus capable de travailler au niveau que je souhaite. Quand on commence à perdre la mémoire, la confiance, sa capacité d'invention, il vaut mieux tout arrêter."
(Sources : Encyclopédie Larousse)

dimanche 28 septembre 2008

Adieu ! l'artiste

(Photo reprise du site L'Internaute)

Paul Newman, tu étais celui qui a fait chavirer le cœur des millions de femmes. Ta démarche très singulière, ton regard candide et tes yeux bleu azur vont laisser un grand vide.

"Les feux de l'été" est le film qui t'a fait révélé au grand public, c'était en 1958. En 1973, tu as été l'acteur principal dans "L'arnaque", le film aux 7 oscars, aux côtés d'autres interprètes aussi prestigieux que toi.

(Image John Springer/CORBIS)
Butch Cassidy ... et le Kid


Adieu ! l'artiste ...

Mon sosie, je te pleure ...
Ce vendredi, 26 septembre 2008 ...
Une partie de moi s'en est allée.

jeudi 25 septembre 2008

La grande bouffe du Ramadhan

Qui a dit que les Algériens étaient les seuls à avoir la boulimie ? Nos voisins, les Marocains, sont également atteints par cette mystérieuse maladie. Finalement nous ne sommes pas uniques :

"... Des queues interminables devant les pâtisseries, des foules dans le marché. La rage de la consommation reprend au mois de ramadan. Un phénomène psychosocial légitimé par l'envie de se faire plaisir quel qu'en soit le coût.Ramadan. Pourquoi tant de bouffe Des queues à ne pas en finir devant les boulangeries et pâtisseries et dans les marchés. Les foules vous feraient croire que les stocks ne suffiront jamais à satisfaire la demande. Bref, c'est de la rage de la consommation dont on parle et le mois de ramadan en est l'exemple type. A la même période de chaque année, la frénésie des Marocains reprend, comme réglée «biologiquement». En fait, comme pour les traditions, cette rage de la consommation s'est ancrée dans les habitudes au point de devenir un phénomène psychosocial dont les racines remontent vraisemblablement aux quinze dernières années. En tout cas, c'est ce que constate l'éminent professeur Mouhcine Benzakour, psychosociologue, pour qui ce phénomène est apparu plus exactement après les années 80. «On a commencé à faire ce genre d'achats pendant le ramadan après l'accès de la femme dans le monde du travail. C'est là que ce phénomène psychosocial s'est installé», explique le Pr. Mouhcine Benzakour.


Moins de temps à passer dans la cuisine, c'est donc de l'extérieur qu'on apportera ce qu on veut manger à la rupture du jeûne. «Socialement parlant, les Marocains aiment se faire plaisir en se permettant des folies et dès qu 'on dit ramadan, on pense immédiatement aux sucreries et pâtisseries», indique ce psychosociologue.

Des «folies», le mot s'impose de lui-même face à cette envie de se permettre tout, car ce n'est pas tous les jours qu'on en a l'occasion. Le Pr Mouhcine Benzakour le souligne d'ailleurs en insistant sur le fait que cette rage de la consommation est légitimée par l'envie de profiter d'une occasion qui ne se présente qu'une fois par an.

Il arrive ainsi que l'on se fasse prendre dans le piège du plaisir qui, après le f'tour, perd tout d'un coup sa valeur lorsque l'estomac est plein à craquer. On réalise alors qu'on a dépensé plus que manger, mais le lendemain, on n'hésitera pas refaire de même. «Sur le plan psychologique, la frénésie d'achats augmente surtout avant le f'tour, car le jeûne est interprété comme un manque, une privation», constate le Pr. Mouhcine Benzakour.

Le principe religieux cède donc la place au traumatisme de la privation. Des sucreries à gogo, pourtant déconseillées, du point de vue santé. L'effet est négatif lorsque ce phénomène est placé sous la loupe médicale. Il est attesté que c'est en période de ramadan que les maladies gastriques, surtout les colopathies, enregistrent une augmentation spectaculaire dans nos hôpitaux. Le déséquilibre alimentaire en est la cause principale.

Rien ne vaut une bonne hygiène, vous diront les médecins, c'est-à-dire, s'hydrater en buvant deux litres d'eau (surtout au «s'hor»), manger des fruits et des légumes et surtout éviter les sucreries et les fritures. Les plaisirs coûtent cher à la santé mais aussi à la bourse, pourtant les Marocains préfèrent l'indifférence. «On ne réalise pas que l'on dépense beaucoup. C'est comme pour le mouton de l'Aïd el Kébir, le chef de famille sait qu'il doit faire de lourdes dépenses et il s'y soumet», indique le Pr. Mouhcine Benzakour. On passe à la caisse comme par logique de cause à effet. Mais c'est au moment où l'on se pose la question qu'on réalise enfin avoir commis «une bêtise». C'est à ce moment que se rétablit l'équilibre, selon ce psychosociologue. La rage de la surconsommation aura toutefois réussi à pousser les ménages à se surpasser, à se faire prendre au piège.

L'arrivée du ramadan génère aussi des paniques quant aux ruptures des produits essentiels dont le sucre, le lait et le beurre. Ce qui expliquerait la frénésie d'achat même si le gouvernement assure que le marché est bien approvisionné.

L'offre dépassera même la demande, avait indiqué le ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Ahmed Réda Chami, à quelques jours du mois sacré."
Leila Hallaoui (Le Soir Echos)

mardi 23 septembre 2008

Retour à la normale

Ramadhan tire bientôt à sa fin. Une longue fête s'achèvera dans quelques jours. Les gens sont lessivés financièrement mais contents de s'être retrouvés durant tout un mois autour d'une table constamment chargée de victuailles.

Adieu abondance ! Adieu générosité ! La restriction alimentaire est de retour. Elle constitue malheureusement la quotidienneté de la vie de la majorité d'entre-nous.

Adieu Ramadhan ! A l'année prochaine !



Bougie, déchirement

Ces interminables escaliers, reliant la rue des Viellards à la rue St Louis, remémorent un pan tourmenté de mon enfance. J'avais l'âge de ces bambins jouant sur la balustrade. Je me souviens comme si c'était à peine hier !

lundi 22 septembre 2008

Bougie, réminiscences

Bab El Fouka, ou la porte d'en haut.

Par opposition à Bab El Bahr (la porte Sarrazine).

A l'intérieur du mur d'enceinte, on aperçoit la mosquée Sidi Soufi.

Par cette lourde et grande porte, j'accédais au domicile de mes grands-parents maternels. Bambin, j'avais hâte de les rejoindre. "Baba Sidi" et "Titi", les bras chargé de victuailles et de jouets, m'attendaient avec impatience au seuil de la porte.
J'étais fier de Baba Sidi car il était un artiste émérite et il avait une sacrée prestance. Il était à la fois scribe ("khattat", spécialiste de la reproduction manuscrite du livre saint), professeur de chants liturgiques (vocalises sacrées) et parolier. A ses heures perdues, il devenait muezzin ; lors des grandes cérémonies religieuses, il était sollicité pour l'appel à la prière ou pour diriger la chorale. C'était dans cette mosquée qu'il professait.

mercredi 17 septembre 2008

Le comble de la Poste,



Le 8 septembre courant j'avais posé une devinette (voir le message "A la poste, ce matin).
J'attends vos propositions. Une surprise pour celui qui donnera la bonne réponse avant la fin du mois.

mardi 16 septembre 2008

Péché mignon,






Le Ramadhan, nos sens sont soumis à rude épreuve : les yeux se troublent, la langue salive et l'odorat est à son paroxysme. La moindre image d'un légume, d'un fruit, d'un aliment ou d'une boisson excite nos sens.

A longueur de journée, notre imagination vagabonde de mets en mets. Ah ! la faim quand elle nous tient !
































Chut ! en ce moment, je me prélasse discrètement sur cette pelouse et c'est aux bons plats que je pense.

Que Dieu me pardonne !

Aubergines, façon libanaise


Profitez vite !
C'est le légume le moins cher de la saison !

  • Ingrédients
1kg d'aubergine, 1/2kg viande d'agneau, sauce tomate (préparation maison), huile d'olive,
60g pignons (graine comestible de l'amande de la pomme de pin), 2 gousses d'ail, sel et poivre.
  • Préparation
- Hacher la viande et la réserver dans un saladier ;
- Rincer bien les aubergines, leur enlever la queue, les couper en deux dans le sens de la longueur, les saler, les retourner puis les laisser dégorger ;
Prendre une poêle, mettre un peu d'huile, répartir les pignons et les faire colorer. Les réserver ensuite dans un ramequin ;
- Eplucher, les couper en fines lanières les gousses d'ail (enlever le germe auparavant) puis les mélanger à la viande du saladier ;
- Préchauffer le four (thermostat à 6 ou 7 - 200°C-) ;
- Dans une 2ème poêle, mettre de l'huile, la préparation de viande du saladier et le sel. Faire colorer à feu moyen et ensuite ajouter le poivre et les pignons du ramequin
- Prendre un plat à gratin, le huiler généreusement, y placer les aubergines (face coupée vers le haut). Etaler dessus la préparation à la viande et arroser le tout de la sauce tomate maison ;
- Cuire pendant 30 à 45 mn.
Bon appétit !
La cuisine familiale








Pignons
(on peut les remplacer par des pistaches)

samedi 13 septembre 2008

Le gratin de pommes de terre au Roquefort




Facile à faire, ...

Consistant et ...
Vraiment délicieux !





Préparation : 30 mn
Cuisson : 30 mn
Repos : 0 mn
Temps total : 60 mn

  • Ingrédients (pour 6 personnes) :
1,5 kg de pommes de terre (chair ferme), 200g Roquefort (ou du Camembert), 75 g de beurre, 1 l lait, 6 jaunes d'œuf, 4 cuillères à soupe de crème épaisse, 1 oignon, 4 gousses d'ail, 2 brins de thym, sel et poivre.

  • Préparation
Préchauffer le four à 180°C (thermostat 6).
Peler les pommes de terre, les laver, les essuyer puis les couper en rondelles très fines. Peler et hacher l'ail et l'oignon.

Dans un grand récipient, mettre les jaunes d'œuf, verser le lait, ajouter la crème épaisse, le fromage émietté (roquefort ou camembert), l'ail, l'oignon, le thym effeuillé et les pommes de terre. Saler, poivrer puis bien mélanger le tout.

Beurrer un plat à gratin ou des petits ramequins avec une partie du beurre, Verser dedans la préparation. Ajouter dessus des noisettes de beurre restant. Couvrir d'une feuille d'aluminium et faire cuire pendant environ 1h30. A 30 mn de la fin, retirer la feuille d'aluminium pour que le dessus puisse gratiner.
Servir chaud
Proposée par Nadia Malka (L'Internaute)