Ζέφυρος / Zéphyros

... Là où se lève l'étoile du soir, où le soleil éteint ses feux.




... Zéphyr

Dans la Grèce antique
Fils d'Astréos (Éole), le Maître des Quatre Vents
Et d'Éos, la déesse de l'Aurore.

... Ses frères
Borée, le dieu du Vent du Nord,
Notos, le dieu du Vent du Sud,
Euros, le dieu du Vent du Sud-Ouest.


... Ses amours féminines
Podargé, aux pieds agiles, la Harpie au corps de pouliche
Chloris, Flore, la déesse des fleurs
Iris, la déesse de l'Arc-en-ciel.


... Zéphyr et Chloris
Pluie de roses,
Haleine parfumée de Zéphyr,
Amour et Printemps.






... Les métaphores d'Apulée le berbère
Extrait du roman latin Métamorphoses (L’Âne d'Or)
« ... Or pendant que Psyché en proie à la peur et pleure au
sommet de son rocher, la douce brise de Zéphyr aux molles
caresses fait frissonner les bords de sa robe, enfle son vêtement,
la soulève sans heurts et la transporte le long de l'abrupte paroi
rocheuse ; après une douce descente, Zéphyr la dépose au
cœur du vallon, sur un gazon de fleur ... »


... Brise du matin, flots des vagues, flocons des nues,
... Emportez-moi !

... Zéphyr
Il était, dans sa jeunesse, fougueux et violent ; les gens le
redoutaient.
Aujourd'hui, il a changé d'attributs ; c'est un vent doux et
agréable, un souffle léger, une brise qui grise les sens.

... Zéphyr
Il protège et enveloppe, il donne de la fraîcheur et procure du
bien-être.
Au gré du temps et de l'humeur, il apportera échos et souvenirs.

... Zéphyr
Il est la renaissance, l'éclosion de la vie, la joie.
Il annonce le retour du Printemps.

... Zéphyr
... Au gré de sa nature, il vous transportera ...

............ Entre Miliana, sa ville d'adoption
............ Et Béjaïa, sa ville natale.

............ Entre la ville aux mille ruisseaux
............ Et la ville lumière.

Zéphyr à Béjaia

Zéphyr à Béjaia
... Zéphyr, la statue de bronze érigée en 1894 par le célèbre statuaire français Eugène Marioton, trône au square Pasteur, en face de notre ancienne maison paternelle.

Apophtegme d'une Bougiote

... À la face des dieux, montrer que les humains
Sont beaux et généreux s'ils s'autorisent enfin
À tomber le loup en recouvrant le sourire
...
................................................................ Marie alias Incipit
...................................................enr sauv SGDL 2011-02-0167

Le Top Ten de la semaine

Nouvelles du jardin

Un jour, une plante

jeudi 24 février 2011

Hymne à la vie

  • Aboul Qacem Chabbi


... 1933 : « لحن الحياة », « Hymne à la vie », poème plus connu par son premier vers «  إذا الشـــعبُ يومًــا أراد الحيــاة », « Si le peuple voulait la vie aujourd'hui ».

...  Un chant à l'amour, à la vie, mais aussi à la liberté. Un cri exprimant la rage, « la volonté de vivre » venu de Tozeur, la puissante, la forte, l'indomptable cité berbère. L'oasis par qui tout arriva.


« ولا بــــدَّ لليـــل أن ينجـــلي  »

« Il n'y aura pas plus d'obscurité »


  • La prémonition d'un poète
La volonté de vivre

Lorsque le peuple un jour veut la vie
Force est au Destin de répondre,
Aux ténèbres de se dissiper,
Aux chaînes de se briser...

Souffle alors un vent violent dans les ravins,
Au sommet des montagnes et sous les arbres
Et qui dit : "Lorsque je tends vers un but
Je me fais porter par l'espoir,

Oublie toute prudence,
Je n'évite pas les chemins escarpés
Et n'appréhende pas la chute
Dans les flammes brûlantes.

Qui n'aime pas la montagne,
Vivra éternellement au fond des vallées".
Aboul Qacem Chabbi (poète tunisien)


  • Tozeur fête son héros
 ... Le 24 février 2009, un siècle après sa naissance, soixante-quinze ans après sa mort, La Tunisie a honoré Aboul Qacem Chabbi en lui consacrant son premier centenaire (né le 24 février 1909 et mort le 9 octobre 1939).

... Le 24 février 2011, deux ans après, cette souvenance est aujourd'hui d'actualité plus que jamais ! 
... À Tozeur et ailleurs !

Ô tyran oppresseur...
Ami de la nuit, ennemi de la vie...
Tu t'es moqué d'un peuple impuissant
Alors que ta main est maculée de son sang. 
Aux tyrans de ce monde, 1934
(extrait)


lundi 21 février 2011

Coule pluie, coule sur nos fronts

  • Pourquoi cette pluie ?

... À Marie-Hélène,

Et  à tous les natifs de ce beau pays qu'est l'Algérie.


Tant de pluie tout à coup sur nos fronts,
Sur nos champs, nos maisons,
Un déluge ici, l'orage en cette saison,
Quelle en est la raison ?
Est-ce pour noyer nos parjures,
Ou laver nos blessures ?
Est-ce pour des moissons, des terreaux plus fertiles ?
Est-ce pour les détruire ?

Pourquoi cette pluie, pourquoi ?
Est-ce un message, est-ce un cri du ciel ?
J'ai froid mon pays, j'ai froid ;
As-tu perdu les rayons de ton soleil ?
Pourquoi cette pluie, pourquoi ?
Est-ce un bienfait, est-ce pour nous punir ?
J'ai froid mon pays, j'ai froid ;
Faut-il le fêter ou bien le maudire ?

J'ai cherché dans le livre qui sait
Au creux de ses versets,
J'y ai lu : « Cherche les réponses à ta question !
Cherche le trait d'union »
Une mendiante sur mon chemin
« Que fais-tu dans la rue ? »
« Mes fils et mon mari sont partis un matin,
Aucun n'est revenu. »

Pourquoi cette pluie, pourquoi
Cette eau, ces nuages qui nous étonnent ?
Elle dit : « Cette pluie, tu vois !
Ce sont des pleurs pour les yeux des hommes »
« C'est pour vous donner des larmes,
Depuis trop longtemps, elles ont séché.
Les hommes n'oublient pas les armes
Quand ils ne savent plus pleurer. »

Coule pluie, coule sur nos fronts !
Idir, compositeur interprète
(sur un texte de JJ Goldman)





vendredi 18 février 2011

Fenghuang

  • Le retour du phœnix chinois




... Comme cet oiseau mythique, Zéphyr s'est éloigné de la clameur assourdissante  ;  il s'est consumé  pour échapper à la souillure de l'immoralité. Il part et revient ce néanmoins purifié.


Dessin de Fenghuang, 1664
J.J. van Waesberge


... À la manière du Fenghuang, il disparaît pour mieux réapparaître tantôt en noir, tantôt en blanc, bleu, jaune ou rouge ; à chaque fois, il renaît apaisé et serein pour annoncer la quiétude et l'harmonie.


  • À ses amis

... Zéphyr avait pensé à un peu de repos ; mais les maladies saisonnières s'étaient entre-temps toutes acharnées sur lui  ! Groggy, affaibli, il reviendra petit à petit vous rendre visite.  

... Il vous remercie d'avoir patiemment attendu, enfin on n'est jamais trop patient avec les amis !

... À Marie-Hélène, Saadou, Lily, Afneye, Yvette, Leïla, Jacqueline, Nibele, Éva ainsi qu'à ceux et  à celles qui ont choisi de ne pas  le déranger, il leur renouvelle toute sa gratitude.

... Encore une fois, il vous dit :

MERCI

mercredi 9 février 2011

Relâche

  • Entracte

... Las, Zéphyr s'en va méditer ...  






« ... Nous le supposerons [l'homme] capable de réflexion, doué de raison (...) libre enfin, c'est-à-dire en état de délibérer ses actes avec la conscience de pouvoir les modifier et se modifier lui-même. »
Ch. Renouvier 
(Essais crit. gén., 3e essai, 1864, p. 209).

... À tantôt !

vendredi 4 février 2011

Édouard Glissant s'est éteint

  • Le Distinguished Professor

... Le poète, essayiste et écrivain engagé, proche des thèses de Frantz Fanon, vient de nous quitter.

... Le martiniquais Édouard Glissant, grande figure de la créolité, est décédé hier à Paris, à l’âge de 82 ans. 


« ... Poète, romancier et essayiste, cité à plusieurs  reprises parmi les «nobélisables», il a laissé une oeuvre importante, d’une grande inventivité poétique et qui a ouvert la voie à toute une jeune génération d’écrivains antillais comme Patrick Chamoiseau. 

... Né le 21 septembre 1928 à Sainte-Marie, dans le nord de la Martinique, enfant d’une famille modeste et élève brillant, il a fait des études de philosophie à l’université parisienne de La Sorbonne en 1946. Docteur ès lettres, il a  obtenu, en 1958, le prix Renaudot, l’une des plus importantes récompenses littéraires françaises, pour La lézarde.

... Militant  contre le système colonial et opposé à la guerre d’Algérie, il fut expulsé des Antilles françaises pour ses idées  indépendantistes et assigné à résidence en France métropolitaine au début des années 1960 par le pouvoir du  général de Gaulle. »
 S. M.
In El Watan Week-end du 4 février 2011

  • Au hasard de ses publications
- Le Discours antillais, essais, (1981) Gallimard, 1997 (texte remanié de sa thèse de doctorat) ;
- Mémoires des esclavages, essai avec avant propos de Dominique de Villepin, Gallimard 2007 ;
- Pays rêvé, pays réel, poésie, (1985) Seuil ;
- La Lézarde, roman, (1958) Gallimard (réédité en 1997), Presses Nationales d'Haïti (2007).
... Sa pensée sur l'identité antillaise a beaucoup inspiré la nouvelle génération d'écrivains antillais.


mardi 1 février 2011

Paroles d'Épictète

  • Le stoïcien

Alain Gendron
La sagesse des hommes
«
Parmi les choses, les unes dépendent de nous, les autres n'en dépendent pas.
... Celles qui dépendent de nous, ce sont l'opinion, la tendance, le désir, l'aversion  :   en un mot tout ce qui est notre œuvre.
... Celles qui ne dépendent pas de nous, ce sont le corps, les biens, la réputation, les dignités : en un mot tout ce qui n'est pas notre œuvre.
... Les choses qui dépendent de nous sont par nature libres ; nul ne peut les empêcher, rien ne peut les entraver ; mais celles qui ne dépendent pas de nous sont impuissantes, esclaves, sujettes à empêchement, étrangères à nous.


... Souviens-toi donc que, si tu crois libres ces choses qui, de par leur nature, sont serviles, et propres à toi celles qui sont étrangères, tu seras entravé, affligé, troublé, tu accuseras dieux et hommes.
... Mais si tu crois tien cela seul qui est tien, et étranger ce qui en effet t'est étranger, nul ne le forcera jamais à faire une chose, nul ne t'en empêchera ; tu ne te plaindras de personne, tu n'accuseras personne ; tu ne feras pas involontairement une seule action ;  personne ne te nuira, et d'ennemi, tu n'en auras point, car tu ne souffriras rien de nuisible. »

In Le Manuel
(Hiéropolis, Phrygie, vers 50 — Nicopolis, Épire, v. 135)