Ζέφυρος / Zéphyros

... Là où se lève l'étoile du soir, où le soleil éteint ses feux.




... Zéphyr

Dans la Grèce antique
Fils d'Astréos (Éole), le Maître des Quatre Vents
Et d'Éos, la déesse de l'Aurore.

... Ses frères
Borée, le dieu du Vent du Nord,
Notos, le dieu du Vent du Sud,
Euros, le dieu du Vent du Sud-Ouest.


... Ses amours féminines
Podargé, aux pieds agiles, la Harpie au corps de pouliche
Chloris, Flore, la déesse des fleurs
Iris, la déesse de l'Arc-en-ciel.


... Zéphyr et Chloris
Pluie de roses,
Haleine parfumée de Zéphyr,
Amour et Printemps.






... Les métaphores d'Apulée le berbère
Extrait du roman latin Métamorphoses (L’Âne d'Or)
« ... Or pendant que Psyché en proie à la peur et pleure au
sommet de son rocher, la douce brise de Zéphyr aux molles
caresses fait frissonner les bords de sa robe, enfle son vêtement,
la soulève sans heurts et la transporte le long de l'abrupte paroi
rocheuse ; après une douce descente, Zéphyr la dépose au
cœur du vallon, sur un gazon de fleur ... »


... Brise du matin, flots des vagues, flocons des nues,
... Emportez-moi !

... Zéphyr
Il était, dans sa jeunesse, fougueux et violent ; les gens le
redoutaient.
Aujourd'hui, il a changé d'attributs ; c'est un vent doux et
agréable, un souffle léger, une brise qui grise les sens.

... Zéphyr
Il protège et enveloppe, il donne de la fraîcheur et procure du
bien-être.
Au gré du temps et de l'humeur, il apportera échos et souvenirs.

... Zéphyr
Il est la renaissance, l'éclosion de la vie, la joie.
Il annonce le retour du Printemps.

... Zéphyr
... Au gré de sa nature, il vous transportera ...

............ Entre Miliana, sa ville d'adoption
............ Et Béjaïa, sa ville natale.

............ Entre la ville aux mille ruisseaux
............ Et la ville lumière.

Zéphyr à Béjaia

Zéphyr à Béjaia
... Zéphyr, la statue de bronze érigée en 1894 par le célèbre statuaire français Eugène Marioton, trône au square Pasteur, en face de notre ancienne maison paternelle.

Apophtegme d'une Bougiote

... À la face des dieux, montrer que les humains
Sont beaux et généreux s'ils s'autorisent enfin
À tomber le loup en recouvrant le sourire
...
................................................................ Marie alias Incipit
...................................................enr sauv SGDL 2011-02-0167

Le Top Ten de la semaine

Nouvelles du jardin

Un jour, une plante

jeudi 29 décembre 2011

Tiklat, un jour d'hiver

  • Petite Neige...
Matin d'hiver à El Kseur

La neige nous surprend,
Rarement, elle s'annonce.
La nuit, quand tout est silence
Et que rien ne bouge,
Les flocons doucement sur les arbres s'accrochent.

Sur le toit des maisons,
Sur le sol, à pas de velours,
Furtivement, ils s'amassent.

Au petit matin, notre maman,
Toujours la première éveillée,
Vient doucement nous réveiller
Pour admirer la première neige
De notre fenêtre ébaubis.
 
... Tout est blanc,
Tout est silence,
Tout est beauté,
Pureté angélique !
... Autant qu'Elle,
Blancheur immaculée,
Lumière éclatante
De la renaissance.
... Sur Elle, veille Ibarissen
TLIDJA,
En Île-de-France,
Ton nom a rejailli !

... C'est dans les roses que naissent les filles
Zéphyr
 

mercredi 21 décembre 2011

Bon gré, mal gré

  • Relâche

... Une panne technique empêche Zéphyr d'accéder à son site. Il ne peut ni valider ni répondre aux commentaires que lui adressent ses lecteurs.

... Il reviendra une fois le problème résolu...

... Il profite entre-temps de s'offrir quelques jours de vacances et vous dit...




lundi 12 décembre 2011

Fanon - Abane

  • Deux hommes, un même combat
À Sonya,
À la Martinique,
Troisième clin de feuille.

« ... Pour le psychiatre martiniquais, la mort d’Abane, indépendamment de l’amitié qu’il lui portait, était une grosse perte. Il le confiera confidentiellement à ses amis les plus proches, dont Alice Cherki, qui travaillait alors à ses côtés à l’hôpital de la Manouba. Plus tard, Fanon ruminera le remords de n’avoir pas su ni pu empêcher l’assassinat d’Abane en ne l’ayant pas suffisamment mis en garde contre les desseins mortifères des colonels. À Rome où il rencontrera Sartre et Simone de Beauvoir, il exprimera son regret et une forme de culpabilité.

... L’égérie de Jean-Paul Sartre rapportera dans ses mémoires les confidences que lui fit Fanon au cours de leur rencontre organisée par Claude Lanzmann, à Rome. «Jusqu’à l’automne 1961, Fanon portait encore, comme une lourde contrariété, la mort d’Abane». «J’ai deux morts sur ma conscience, que je ne pourrais jamais me pardonner: celle d’Abane Ramdane et celle de Patrice Lumumba », confiera-t-il à Simone de Beauvoir.

... On retiendra d’Abane et de Fanon, leur vision universaliste. En voyant large, en rassemblant au-delà de son parti d’origine, en bravant le chauvinisme partisan de la plupart des dirigeants activistes qui ont renié jusqu’à leurs anciens camarades du PPA, taxés péjorativement de «politicailleurs », voire de germes de décomposition», en intégrant les Européens libéraux, Abane a su dépasser l’enfermement étroitement nationaliste, confessionnel ou communautaire.

... L’intellectuel martiniquais est, lui aussi, sorti de son «ethnie», de sa communauté, et de son «habitus» , pour aller dans l’inconnu de la Révolution algérienne, pour se faire le défenseur de tous les damnés de la terre, et le chantre d’une liberté sans frontières.


Frantz Fanon                          Abane Ramdane

... Abane et Fanon ont eu et continuent d’avoir leurs contempteurs.

... On reprochera au premier d’avoir pêché par excès de rationalité dans une société encore trop imprégnée des pesanteurs et des archaïsmes du passé. D’avoir imposé hâtivement et précocement au mouvement de Libération nationale une modernité (séparation du politique et du militaire, primauté de la citoyenneté sur les identités, nette distinction entre le spirituel et le temporel) qui ne cadrait pas avec le niveau de développement historique de la société algérienne. Cette tentative infructueuse de mettre la Révolution sur les rails de la modernité universelle, en libérant la pratique politique du rapport de force militaire, lui coûtera la vie.

... Quant à Fanon, outre l’apologie de la violence qu’on lui prêtera, il lui sera au final reproché le caractère ponctuel et dépassé de sa théorie, assimilée à un météorite» dans l’histoire contemporaine de l’humanité. Contrairement à Abane, c’est le caractère obsolète» de sa pensée qui poserait problème. L’argument de ses contempteurs étant «la fin de l’histoire tiers-mondiste» avec la fin des empires coloniaux.

... Or, il reste incontestablement de l’œuvre de Fanon l’analyse prémonitoire des régimes post-indépendance. Et là précisément, l’apport de Fanon, considérable, est d’une brûlante actualité, tant sont similaires les «damnés » d’hier et les «indignés de la terre» d’aujourd’hui.»

Bélaid  Abane, professeur de médecine
extrait de son livre Résistances algériennes,
Abane Ramdane et les fusils de la rébellion
 

jeudi 8 décembre 2011

Colloque Frantz Omar Fanon

  • L’œuvre du militant revisitée

À Sonya,
À la Martinique,
Deuxième clin de feuille.

    « ... À l'occasion de la cinquantième année de la disparition de Franz Fanon, un colloque a été organisé ce mardi 6 décembre par le Centre National de Recherches Préhistoriques et Anthropologiques et Historiques (CNRPAH) à la Bibliothèque Nationale pour se remémorer de l’homme, du savant, du militant, de l’universaliste, de l’algérien et de l’essayiste que fut Franz Fanon.

    ... Franz Fanon naquit un certain 20 juillet 1925, en Martinique. Il mourut un 6 décembre en 1961 aux États Unis. En 36 ans de vie, il s’imposa comme un éminent psychiatre et militant colonialiste impliqué.

    ... L’intervention de Abdelkader Zghal, sociologue tunisien qui dans son parcours d’universitaire a croisé Fanon témoigne que ce dernier lui exposa en 1959 une problématique majeure dans la société tunisienne, il lui soumit à l’occasion un cas d’un jeune tunisien voulant épouser une juive tunisienne et que sa famille le lui refusa et autorisa une union de son frère avec une italienne chrétienne ne parlant même pas arabe

    Le jeune présentait des symptômes qui faisaient comprendre au psychiatre que le jeune homme souffrait d’une confusion spatiale.

    ... Le sociologue affirme que « Fanon me soumit la problématique suivante : quelle est la bonne distance qui empêche la violence symbolique ? ». Et Zghal de conclure en s’interrogeant: «c’est dont nous souffrons aujourd’hui dans nos sociétés libérées du colonialisme. 50 ans plus tard la problématique est toujours d’actualité. Comment on peut instaurer une identité qui ne diabolise pas les autres ? »


    « Décloisonnante, explosive et féconde », tels sont les qualificatifs choisis par Mustapha Haddab, professeur à l’université d’Alger, pour qualifier l’œuvre de Fanon lors de son intervention au colloque sous le titre «Psychiatrie et libération sociopolitique chez Fanon ». Le professeur a mis en exergue deux œuvres de Fanon pour nous éclairer sur la pensée du psychiatre, à savoir Peau Noire et Masques Blancs ou encore les Damnés de la Terre.

    ... Dans la première œuvre l’universitaire nous parle d’un Fanon qui est allé dans les profondeurs de l’inconscient pour appréhender la perpétuelle confrontation entre les Noirs et les Blancs. «Le Nègre esclave de son infériorité, le Blanc esclave de sa supériorité. Fanon considérait que les deux attitudes sont névrotiques. Dans l’inconscient des Noirs se loge l’envie de s’identifier aux Blancs, cela les affaiblit», résume le professeur en faisant référence à la pensée de Fanon.

    Avant d’ajouter: « dans les Damnés de la Terre, il était question pour Fanon de comment sortir du mimétisme pour aller à l’inventivité, notamment pour la bourgeoise coloniale. Mais cela était aussi valable pour les colonisés".

    ... Mathieu Renault, docteur en philosophie, auteur d’un livre sur Franz Fanon intitulé «Frantz Fanon, de l’anticolonialisme à la critique post-coloniale» a, quant à lui, souligné le caractère libérateur de la pensée de Fanon. «Ce qui dérangeait chez Fanon c’est non seulement son projet de décolonisation politique mais aussi son projet de décolonisation des esprits», estime-t-il. En faisant le parallèle avec Kateb Yacine, Mathieu Renault insiste sur le fait que «Fanon considérait le français comme une arme de combat». »

    In El Watan.com du 06.12.211,
    Rubrique Actualité
     

    mardi 6 décembre 2011

    Né antillais, mort algérien

    • Frantz Omar Fanon
    À La Martinique, en général ;
    À son amie Sonya, en particulier ;
    Pour les honorer, Zéphyr leur fait ce clin de feuille.

     -----------------

    ... Aujourd'hui, 6 décembre 2011, l'Algérie célèbre le 50ème anniversaire de sa mort.

    Durant toute cette semaine, l'évènement donnera lieu à une série d'activités : des conférences et des expositions-photos sur ce grand homme. 

    ... Une cérémonie de recueillement sur sa tombe est aussi prévue.


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    ... Un psychiatre, un penseur et un militant de la cause algérienne qui a dénoncé la colonisation, le racisme et la violence.


    1925  Naissance de Frantz Omar Fanon à Fort-de-France. Études à la faculté de médecine de Lyon. En France, il entame sa carrière de psychiatre. 

    1952 Le racisme l'inquiète, il écrit Peaux noires, masques blancs.

    1953 Il est affecté en Algérie, comme médecin-chef à l'hôpital psychiatrique de Blida qui porte aujourd'hui son nom. Sa fonction le conduit à découvrir l'oppression coloniale et à épouser peu à peu les idées du mouvement de libération. Très rapidement, il adhère au FLN et tisse des amitiés dont  celle de Abane Ramdane.

    1956 Il démissionne de son poste pour aller rejoindre le Front de Libération Nationale (FLN).

    1957 Frantz Omar Fanon est expulsé d'Algérie ; il s'installe à Tunis. « Là, ce drôle d'Algérien, noir de surcroît » devient un des militants les plus actifs du FLN ;  il est journaliste à Résistance algérienne puis à El-Moudjahid où il semble être de l'équipe rédactionnelle.

    1960 Il est nommé, en mars, ambassadeur itinérant de l'Algérie en Afrique. Son intérêt pour l'Afrique noire s'affirme dans ce nouveau rôle diplomatique. Il survit à un attentat.

    1961 Il meurt à New York après avoir publié des ouvrages consacrés à la révolution algérienne et la décolonisation. 

    ... Frantz Omar Fanon repose au cimetière des martyrs de Aïn-Kerma, dans la wilaya d'El Tarf, proche de la frontière tunisienne.
    Quelques publications
     -Peau noire, masques blancs, 1952
    - Les Damnés de la terre, 1961
    - Pour la révolution africaine, 1964
    - L'an V de la révolution algérienne, réédité en 1966 sous le titre Sociologie d'une révolution.

    • Son dernier livre
    Les Damnés de la terre

    François Maspero, Cahiers libres 27-28, 1961, 243 pages
    « ... Non nous ne voulons rattraper personne.  Mais nous voulons marcher tout le temps, la nuit et le jour, en compagnie de l'homme, de tous les hommes. Il s'agit de ne pas étirer la caravane, car alors, chaque rang perçoit à peine celui qui le précède, et les hommes qui ne se reconnaissent plus, se rencontrent de moins en moins, se parlent de moins en moins.Il s'agit pour le Tiers-Monde de recommencer une histoire  de l'homme... »


    ... Les Damnés de la terre, un livre qui a immortalisé son auteur et marqué son époque.

    ... Publié en 1961 aux éditions François Maspéro, l'ouvrage est plusieurs fois saisi. Préfacé par Jean-Paul Sartre, la publication a connu un destin exceptionnel. L'œuvre a servi et sert encore aujourd'hui d'inspiration et de référence à des générations de militants anticolonialistes.


     





    Préface de Jean-Paul Sartre (1961) et d'Alice Cherki (2002),
    Postface de Mohammed Harbi.






    jeudi 1 décembre 2011

    Le barde Si Mohand

    • Trois vers tirés d'un poème

    ... Aède kabyle de la fin du XIXème siècle, Si Muhand u M'hand, une vie marquée par l'errance et la révolte. 

    ... Meurtri dans sa propre chair, il incarne aussi la mémoire d'un peuple. Il a chanté ses colères, ses souffrances et ses amours.

     


    D is Yan ay guYen ddewla
    Lbaz yennejla
    Wi' sɛan aḥbib-is iṭṭu-t
    Ce sont les vautours qui ont pris le pouvoir
    Le faucon s'est exilé
    Celui qui a un ami le laisse tomber.

    dimanche 20 novembre 2011

    Jean El Mouhoub Amrouche

    • Devoir de mémoire

    ... Intellectuel aux multiples talents, Jean El Mouhoub Amrouche (1906-1962) est un être singulier. Il est à la fois poète, journaliste, homme de radio, critique littéraire et patriote. Tassadit Yacine, enseignante-chercheuse et maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales, qui a animé une conférence-débat, jeudi dernier, au Salon du livre d’Alger, est revenue largement sur le rôle «méconnu» qu’a joué ce Kabyle chrétien durant la guerre de libération. «Jean Amrouche fut un militant et un nationaliste algérien. C’était quelqu’un qui a beaucoup donné à l’Algérie, à l’Afrique et au monde. Il n’a pas été reconnu comme cela aurait dû l’être», regrette-t-elle.



    ... Trois périodes constituent la trajectoire de cet homme tourmenté par ses multiples appartenances : d’abord sa quête existentielle et poétique à Tunis, puis son entrée dans le monde littéraire à Alger puis à Paris et enfin son basculement dans l’arène politique. «A l’âge de six ans, il découvre le rejet, l’exil et le racisme», dit Mme Yacine. Il lui a fallu des amitiés complices, entre autres celles des écrivains de renoms, comme André Gide et Paul Claudel, pour renoncer à la tentation du suicide. Jean El Mouhoub Amrouche, poète à ses débuts mord «dans un premier temps à l’hameçon de l’assimilation», selon la conférencière. Pas pour longtemps, puisqu’il prendra conscience de l’atroce déni dans lequel vivaient «l’indigène et le Nord-Africain».

    • Réveil du guerrier
     ... Amoureux des lettres françaises et admirateur de Charles de Gaulle devenu son ami, Jean Amrouche s’engage pour la France de la résistance contre le nazisme hitlérien. «Il croyait à la France de l’égalité et de la fraternité. Pour lui, il fallait que les Nord-Africains soutiennent la résistance. Son espoir, était que, une fois la guerre finie, la France allait donner aux Algériens leur indépendance», note Mme Yacine. Après les massacres du 8 Mai 1945, la pensée politique et spirituelle de Jean Amrouche prend une autre tournure. 

    ... «À partir de ces événements, il décide de s’investir pour la cause algérienne. Il réalise un reportage sur ces massacres dans lequel il dénoncera la répression. Ce texte, personne n’a voulu le publier, même pas Albert Camus. Il a fallu 1994, pour que je le publie dans un de mes livres», précise la chercheuse. Comment un homme qui se dit lui-même à un moment de sa vie «acoquiné avec l’Occident» prend la défense des Algériens, «ses frères de sang», écrasés par la machine coloniale ? «Jean Amrouche s’est fait historien, sociologue, et en même temps, psychologue.

    ... Il va se décrire lui-même, se posant comme objet pour expliquer de l’intérieur ce que souffre l’indigène», explique l’oratrice. Lorsque éclate la guerre de libération en 1954, la plume de Jean Amrouche devient plus aiguisée. Il cumule dans la grande presse française de nombreux articles de haute volée dans lesquels il prend sans ambages le parti de l’autodétermination de l’Algérie. «Ce n’est pas pareil d’agir dans la clandestinité que de dire et d’écrire en France dans la grande presse», estime Mme Yacine. Son pari est toutefois risqué. Ses prises de position lui vaudront des inimitiés de ses proches et des autorités coloniales : renvoi de la radio française en 1958, dispersion de ses amis français et de sa belle-famille.

    ... En Suisse où il trouve refuge, Jean Amrouche continue à soutenir «l’insurrection » algérienne. Auto-émissaire des Algériens, il sillonne Tunis, Rabat, Florence pour porter la voix de l’Algérie opprimée. Ainsi, Jean Amrouche a servi d’intermédiaire entre Charles de Gaulle et Ferhat Abbas, son autre ami de longue date. L’enfant d’Ighil Ali meurt au moment des accords d’Evian, en avril 1962.

    Tassadit Yacine,
    l'infatigable anthropologue

    • Exclusion du Panthéon
    ... Près de cinquante ans après l’indépendance du pays, cet «Algérien universel», comme le qualifiait Mohamed Dib, demeure banni dans son propre pays en raison de son particularisme linguistique et religieux. On aura beau chercher les manuels scolaires ou universitaires, pas la moindre trace de son combat politique. «Après l’indépendance, il y a eu une fermeture des esprits. Pourtant, les anciens du FLN, dont Abdelhamid Mehri, Rédha Malek, Krim Belkacem et Ferhat Abbas, qu’il a rencontrés à Tunis, le considéraient comme un patriote algérien. Je regrette qu’il n’ y ait pas de rue en son nom (…) 

    ... Il était chrétien. Mais, pendant la guerre, il avait pris position pour ses frères musulmans. C’est ça l’universalisme et l’humanisme», affirme Mme Yacine. En Algérie, seule l’école primaire d’Ighil Ali (Béjaïa), son village natal, porte son nom. Là encore, ce n’est pas un geste des autorités. «C’était une initiative privée du maire de l’époque », dit l’intervenante, en appelant à la réhabilitation de cette figure du mouvement national. Mme Yacine s’est dit, par ailleurs, disponible pour travailler avec d’autres chercheurs pour dépoussiérer la mémoire de l’enfant du «pays crucifié» au même titre que d’autres figures nationales qui ont subi la marginalisation.
    Hocine Lamriben
    El Watan du 1er octobre 2011 (culture)

    mardi 15 novembre 2011

    Du terroir

    • Le vieil homme et son petit-fils

    ... Un vieil homme berbère initiait ainsi son petit-fils à propos de la vie :

    « Une lutte est en cours à l'intérieur de moi, disait-il à l'enfant. C'est une lutte terrible entre deux lions.


      ... L'un est plein d'envies, de colère, d'avarice, de jalousie, d'arrogance, de ressentiment, de possessivité, de mensonge, de supériorité, de fausse fierté. 

    ... L'autre est bon, il est paisible, heureux, serein, humble, généreux, vrai et rempli de compassion. Cette lutte a aussi lieu en toi, mon enfant, et en chaque personne. »

    ... Le petit-fils réfléchit un instant et interrogea son grand-père: « Lequel de ces deux lions va gagner la lutte ? »

    ... Le vieil homme répondit simplement : « Celui que tu nourriras »


    • Inzen n Wanber
    Le proverbe de Novembre
     « Mmi-s n yizem d aγilas.
    Le petit du lion est un fauve. »
     

    lundi 7 novembre 2011

    Où que me porte mon voyage ...

    • ... la Grèce me blesse
     Όπου και να ταξιδέψω η Ελλάδα με πληγώνει

      Μελίνα Μερκούρη
        ... Mélina Mercouri


         ... Fanny a fait resurgir de ma mémoire ce refrain que je ne cessais de fredonner à l'époque. Aujourd'hui, la voix de Mélina me revient à l'oreille. Je partage cet instant de bonheur avec vous.

        ... Mélina  n'est pas à présenter, sa célébrité est notoire. Une grande et belle dame qui fut actrice, chanteuse et femme politique grecque.

        ... Sans plus tarder, voici le premier couplet de ce superbe poème de Georges Séféris, lauréat du prix Nobel de littérature 1963 :

        Où que me porte mon voyage, la Grèce me blesse ...
        À Pilion, parmi les oliviers,
        La tunique du Centaure
        Glissant parmi les feuilles
        A entouré mon corps
        Et la mer me suivait pendant que je marchais
        Où que me porte mon voyage, la Grèce me blesse...
        ... Le bateau qui s'avance s'appelle
        AGONIE ...
         
        ...  Écoutez Mélina



        • ΠΑΣΧΑΛΗΣ ΤΕΡΖΗΣ, Paschalis Terzis
        ... Encore sur les pas de Fanny, cette fois-ci pour découvrir en même temps que vous, ce chanteur à la voix hors du commun. Des notes, des airs si familiers. N'est-ce pas que la musique rapproche et adoucit les mœurs !

        ... Pourquoi avoir choisi Paschalis Terzis ?

        Tout simplement parce que j'avais oublié de vous dire que Fanny a également offert à Zéphyr un CD de ce grand interprète.

        Merci encore Fanny !

        αρχιπελαγος
        titre de l'une des cinq chansons du CD



        • La cité de Fanny


        mardi 1 novembre 2011

        Fanny de Grèce

        • L'amie d'Agathe

        ... De sa Grèce antique,  le pays qui l'a vue naître, des cartes postales à profusion ont chaviré le cœur de Zéphyr.

        ... Fanny savait que ce vent venait de là-bas ;  elle l'aimait comme un Dieu. 


        • Λάρισα, Larissa
        ... Une métropole à mi-chemin d'Athènes et de Thessalonique, les deux plus grandes cités grecques. 

        ... Achille, le Mont Olympe, Hippocrate, la mer Égée, des noms qui évoquent l'histoire antique. Zéphyr vous parle de la ville de Larissa, au fil des pages du livre que Fanny lui a si aimablement offert.

        ... Foisonnant d'images et de textes, cet ouvrage vous fait voyager et découvrir la région où réside Fanny. 

        ... Merci Fanny,
        ... Merci Agathe d'avoir tissé de si nobles liens


        La Grèce de Fanny

        jeudi 27 octobre 2011

        À propos du chacal

        • Pourquoi a-t-il l'échine roussie ?

         

        ... Conte berbère gentiment rapporté par notre amie Marie-Hélène


        … Au temps où le monde était encore jeune et où toutes choses étaient autres, le chacal n’avait pas du tout le dos comme il l’a maintenant et, en ce temps-là, le soleil n’habitait pas dans les cieux, il vivait sur terre, parmi toutes les bêtes. Cela ne lui plaisait pas du tout et les animaux non plus ne trouvaient pas cela agréable.

        … Là où était le soleil, il faisait si chaud que tout risquait de brûler, les animaux fuyaient le soleil qui en était très malheureux. Il restait toujours tout seul, dans un coin du désert, couché dans le sable, gémissant sur sa triste situation et souhaitant s’en aller ailleurs. Ce qu’il aurait préféré, c’était d’aller au ciel mais comment y parvenir ?


        … Le soleil n’avait alors qu’un seul ami, c’était le chacal.

        ... Quand le chacal vit son ami se désoler et qu’il apprit ce qu’il désirait, il lui offrit son aide : « puisque tu veux aller au ciel, je veux t’y mener, assieds-toi sur mon dos ».

        … Le soleil lui fit de grands remerciements et, sans plus attendre, lui sauta sur l’échine. Le chacal prit le galop, mais même pour ses pattes véloces, le ciel était bien loin et le soleil, installé sur son dos, lui brûlait l’échine quand il n’y put plus tenir, il s’arrêta et demanda :
         « Descends, soleil, au moins pour le moment ça me brûle trop !»


        … Mais le soleil ne bougea pas, craignant que le chacal ne le laissât là il se cramponna au pelage de sa monture et y resta agrippé jusqu’à ce que le chacal reprenne sa course et le repose au bout de la terre, là où le ciel commence. Arrivé à cet endroit, il sauta directement de l’échine du chacal dans les cieux.

        … Depuis ce jour, le soleil est demeuré dans les cieux et le chacal a l’échine roussie comme s’il était passé par le feu...

        lundi 17 octobre 2011

        Le chacal et les saisons

        • Inzen n Tuber
        Le proverbe d'Octobre
        Jeune chacal commun
        (ou chacal doré)

        « Akken i s-yenna wuccen,
        A wi yufan lexrif xerfayen, 
        Tafsut εamayen,
        Tagrist d unebdu yumayen.
        Comme disait le chacal :
        Ah ! si l'automne pouvait durer deux saisons,
        Le printemps deux ans,
        L'hiver et l'été deux jours seulement. »

        lundi 10 octobre 2011

        Le relief qui a fait son histoire ...

        • Miliana...

        Au fond, le Zaccar

        ... Au cours d'une de ses navigations sur la toile, Zéphyr tombe par hasard sur un livre au titre très singulier qui attira son attention :
        Miliana :
        le relief qui a fait son histoire défait son quotidien

        ... Paru aux Éditions Édilivre, 75008 Paris, 2009
        Sous la plume de Slemnia Bendaoud

        ... Dans cet ouvrage, Slemnia Bendaoud raconte, à sa manière, Miliana : une ville victime de son passé et de son enclavement, une cité toute recroquevillée, vouée à son triste sort.

        ... De son vrai nom Kelouaz Djillali, Slemnia Bendaoud, un natif de Bourached (village à une soixantaine de kilomètres de Miliana), clame sa colère, sa passion pour cette citadelle qui l'a tant chéri.

        ... Autres publications du même auteur : 
                    - Reflet,
        Éditions Édilivre, collection Clin d’œil, 2011,
                    - Vrais échos et fausses résonances,
        Éditions Édilivre, collection Clin d’œil, 2011,
                    - Harragas : ces éternels incompris,
        Éditions Édilivre, 2009.

        •  Quelques bribes de Slemnia
        «Miliana, cette antique cité bien perchée sur ce haut relief du mont Zaccar… a, en l’espace de quelques quatre décennies, tout perdu ou tout abandonné.

        … Charme et séduction, convoitise et bénédiction, grandeur et splendeur…, fortune autrefois bien amassée, tout est aujourd’hui parti en fumée à l’image de cette forêt qui la surplombe, cachant mal sa misère, qui a fini par complètement brûler.
        … La ville … se contente depuis près d’un demi-siècle à toujours regarder en arrière et vers son histoire qui la maintient accrochée à cette gloire, aujourd’hui bien ensevelie par tant de misères et de désespoirs qui rongent sa jeune population lassée d’attendre…

        … Les vieux … craignent aujourd’hui pour les derniers jours de leur vie. Ils souhaitent tirer leur révérence et rendre l’âme …»

        dimanche 2 octobre 2011

        Les figues d'Afneye, II

        • Cuvée 2011
        ... Afneye dispose de toute une collection de figuiers répartie entre les unifères et les bifères. C'est en quelque sorte un morceau de sa Kabylie, de sa Petite-Kabylie, la vallée de La Soummam reconstitué en plein cœur de Paris. 

        ... Un morceau de son pays où l'on retrouve d'autres fruits, d'autres saveurs. Son plaisir c'est de voir ses invités cueillir à même l'arbre le fruit de sa passion.

        ... Le plaisir d'offrir, une passion qu'il a hérité de ses ancêtres.

        Figuier unifère ou figuier d'automne
        (réservé essentiellement à la production de figues sèches)


        ... La 2ème production des bifères a lieu en Septembre  :

        Les figues-fruits




        Figue- fruit en phase de grossissement
        Les vertes ou blanches
        Pour la dégustation


        ... Elles sont moins grosses que les figues-fleurs ; parfumées et délicieuses disent certains ! D'autres préfèrent les figues d'été, les bakours. En fait, les deux fruits ont leur propre saveur. L'avantage de la seconde production, c'est que le fruit peut être consommé frais ou sec.

        ... On parle alors de figues fraîches et de figues sèches. Mais l'essentiel des figues sèches provient de la production des arbres unifères, plus apte au séchage.

        Les grises marbrées
        Pour la dégustation



        jeudi 29 septembre 2011

        Les figues d'Afneye

        • Cuvée 2011
        ... Afneye dispose de toute une collection de figuiers répartie entre les unifères et les bifères. C'est en quelque sorte un morceau de sa Kabylie, de sa Petite-Kabylie, la vallée de La Soummam reconstitué en plein cœur de Paris. 

        ... Un morceau de son pays où l'on retrouve d'autres fruits, d'autres saveurs. Son plaisir c'est de voir ses invités cueillir à même l'arbre le fruit de sa passion.

        ... Le plaisir d'offrir, une passion qu'il a hérité de ses ancêtres.


        ... La 1ère production des bifères a lieu entre Juin et Juillet.

        C'est les figues fleurs, dits :
        - Bakours -

         Bakours en phase de grossissement

        La récolte

         Pour la dégustation
        À emporter !

        .... À SUIVRE

        dimanche 25 septembre 2011

        C'est l'automne

        Fini l'été !

        ... Déjà l'automne depuis vendredi !

        ... La Nature change de couleurs et le soleil, moins ardent, devient de plus en plus timide. La nuit s'allonge et se rafraîchit.


        Jardin public de Miliana,
        Entre les deux palmiers :
        le banc de méditation de Zéphyr

        Oh ! l'automne, l'automne a fait mourir l'été.
        Guillaume Apollinaire, Alcools (1913)

        Marcher dans une forêt entre deux haies de fougères transfigurées par l'automne, c'est cela un triomphe.
        Que sont à côté suffrages et ovations ?
        Émil Michel Cioran, De l'inconvénient d'être né (1973)



        dimanche 18 septembre 2011

        Ighil Ali, patrimoine en péril

        • Sauvons la maison des Amrouche



        « ... L’association culturelle Taos et Jean Amrouche d’Ighil Ali vient de lancer un appel urgent pour l’organisation d’une marche de protestation, aujourd’hui, dimanche 18 septembre, afin d’exiger l’arrêt des travaux de démolition et de construction engagés dans la maison dans laquelle ont vécu trois hommes de lettres et de culture, en l’occurrence, Jean et Taos Amrouche ainsi que leur maman Fadhma Ath Mansour Amrouche, première romancière algérienne d’expression française.
        ... Dans un communiqué remis à notre rédaction, l’association appelle les citoyens à réagir et les autorités à «intervenir en urgence» afin de « sauvegarder ce  patrimoine national. » 
        D. A.
        El Watan du 18.09.2010


        ... Aux Amrouche, Zéphyr y a consacré deux articles :
        - Le chant de l'exil,         cliquer   ICI
        - Souvenir de lecture,    cliquer LÀ

        • Inzen n Ctember
        Le proverbe de Septembre

         L'envieux

        « Bu meyya yeqqar :
        A bu mitayen !

        Celui qui a cent, dit :
        Oh, celui qui a deux cents !
        (Oh comme il est riche !) »


        dimanche 11 septembre 2011

        Le grand voyage

        • Souvenance

        ... Trois ans déjà qu'elle s'en est allée ! 

        ... Furtivement, à pas de velours comme si elle avait peur de déranger.

        ... Là-haut, sur les rivages du Céleste Royaume de Dieu, son bien aimé compagnon l'avait attendue.

        ... Ce jour-là, une étoile venait de s'ajouter au firmament.
        Ô Petite Neige,
        Notre petite Neige,
        Éclaire notre chemin !

        • Ode aux mères



          • Résipiscence
          Je t'aime


          ... J'aurai tant aimé lui dire JE T'AIME quand elle était encore parmi nous.
          Aujourd'hui, c'est avec les larmes que je le dis.

          Pourquoi ne pas dire JE T'AIME quand il est encore temps.
          La vie fait que nous pensons avoir toujours le temps.

          Zéphyr

          .../...

          Ma mère

          ... Quelquefois sur ma tête elle met ses mains pures,
          Blanches, ainsi que des frissons blancs de guipure.


          Elle me baise au front, me parle tendrement,
          D'une voix au son d'or mélancoliquement.


          Elle a les yeux couleur de ma vague chimère
          Ô toute poésie, ô toute extase, ô Mère !


          À l'autel de ses pieds je l'honore en pleurant,
          Je suis toujours petit pour elle, quoique grand.
          Émile Nelligan


          ... Baratte ! Donne-lui du beurre bien blanc.



          • Apophtegmes

          « ... Les fils ne savent pas que leurs mères sont mortelles. »

          Albert Cohen
          « ... Si jeune que l'on soit, le jour où l'on perd sa mère, on devient vieux tout à coup. »
          Alexandre Dumas fils

          «... Si nous pouvions disposer de l'immortalité, c'est notre mère que, la première, nous rendrions immortelle. »
          Philippe Gerfaut

          • Panégyrique
          Propos de Françoise 
          Quel bel hommage !
          ... Voici la poésie que mes petits élèves apprenaient pour réciter à leur maman et illustraient de dessins naïfs :

          Des milliers d’étoiles dans le ciel,
          Des milliers d’oiseaux dans les arbres,
          Des milliers de fleurs au jardin,
          Des milliers d’abeilles sur les fleurs,
          Des milliers de coquillages sur les plages,
          Des milliers de poissons dans les mers
          Et seulement, seulement, une mère.
          André Bay

          ... Je vous recommande le blog de Françoise. Cliquez [ ici ] pour le consulter. Il raconte la Nature autrement, les randonnées dans les forêts, sur les pas de l'Ours. Il est plein d'histoires charmantes.



          jeudi 1 septembre 2011

          Malouf, Constantine en Andalousie

          • عيد مبارك
          Aïd Mabrouk 
          Bonne fête de l'Aïd

          • Salim Fergani
          ... Le fils de son maître.




          ♫ ♪ ♫ ♪   Souvenirs d'Andalousie   ♪ ♫ ♪


          Quatre albums à déguster sans modération
          - La Noria de los modos, La Noria (roue à aubes) des modes
          - El Amante abandonado, L'amant abandonné
          - El Manantial de tus ojos, La fontaine de tes yeux
          - Elegia a la muerte de Salah Bey, Constantina 1792, Élégie à la mort de Salah Bey Constantine 1792

          dimanche 21 août 2011

          Je suis né à Béjaïa

          • Raymond Bettonville

          ... Ancien instituteur, devenu aujourd'hui écrivain, poète et artiste-peintre.

          ... À Liège, Raymond Bettonville a dirigé une revue de poésie et a effectué de nombreux voyages en Orient. 

          ... À présent, il se partage entre la Belgique et l'Algérie, entre le pays de ses ancêtres et sa terre natale où il effectue de longs séjours à Béjaïa, la ville qui l'a vu naître.



          Je suis né à Béjaïa
          Je suis né à Béjaïa...
          Je ne sais plus quand...
          Papa me regardait...
          Elle était attentive à papa...
          Nous l'aimons papa...
          Le soir, le Destin et la peinture des mots...
          Simple, un banc... la mer et nos mains...
          Et puis le baiser volé dans l'autobus sous le regard des voyeurs...

          Je suis né à Béjaïa...
          Je suis né chez toi...
          Viens contre moi...
          Viens chez moi...
          Viens...
          Elle sourit et se leva... "J'ai mal au cul", me dit-elle et on commença à rire...
          Ce fut le début de nos rires...
          Nous avons revécu à Béjaïa...
          Porte Sarrazin... Près de la tour Eiffel...
          Je t'aime Nadia, du regard de ton sourire...
          Quand tu te caresses le cou...
          Quand tu me caresses...
          Tu en vaux le coup... Toi...
          Les fleurs et la métaphysique : lieu de rencontre de nos symboles...
          Son âme
          Le port et le sens unique...
          Sa main, ta main...
          Le bleu de la mer...
          Le silence...
          L'énergie du silence...
          Je lui ai téléphoné ce matin...

          La mosquée et l'appel à la prière...
          La chaleur du corps...
          La chaleur de son corps...
          La chaleur de Béjaïa...
          Maman et la tante...
          Béjaïa est située près du paradis...
          Ses douleurs et ses révoltes la rendaient très désirables...
          L'appel à la prière contrastait avec le silence des corps...

          À toi surtout quand tu n'as pas encore bu le café du matin...
          À ton sourire, les lèvres fermées : un sourire intérieur... Ta tendresse...

          • De ses dessins...

          ... Ce qu'il en dit :

          « ... Je dessine mes pulsions, ma tendresse, ma sensualité, mon regard sur la peau... Le dessin est pour moi un trait psychanalytique... Il trace ma vie... »


          L'errance                                      Je t'aime                                      Béjaïa


          lundi 15 août 2011

          Volutes marines

          • Clin d’œil à Marie-Hélène

          ... Moi, j'en ai de la chance de travailler, de prendre les transports en commun, et de respirer l’air moderne de la ville.

          ... Toi, tu passes bêtement ton temps à te baigner dans une eau limpide, à te bronzer, et à boire des cocktails.

          ... La vie est dure n'est-ce pas, vivement le retour pour ne plus respirer ce bon air marin.




          • Les griseries de la mer

          Marine

          Azur, bandanas, sable fin et crème solaire
          Les corps s'éveillent au flirt et les esprits s'échauffent

          La brise badine avec les peaux affriolées
          Dépouillées de leurs frusques, sociales camisoles

          Le soleil attouche de la pointe de ses rayons
          Les chairs alanguies cuivrées et consentantes


          Les embruns iodés enivrent les sens encensés
          Sous le va-et-vient de la houle suggestive

          Courtisans, les regards caressent dunes charnelles
          Jusqu'au paroxysme de leur souffle instinctif

          Déflagration des libidos
          Au juillet de vos peaux
          Marie alias Incipit
          Enr Sauv 2011-02-0167


          • Inzen n Ghuct
          Le proverbe d'Août

           Le chemin

          « Ddaw ubrid,
          Nnig ubrid,
          Leqrar-is d abrid.
          Qu'il soit le haut du chemin
          Ou le bas du chemin,
          L'essentiel est de prendre son chemin. »

          lundi 8 août 2011

          Ce qui trouble les hommes

          • Précepte d'Épictète

          « ... Ce qui trouble les hommes ce ne sont pas les évènements, mais l'idée qu'ils se font des évènements. Ainsi la mort n'est pas une chose effrayante (...) ; mais  l'idée que la mort est une chose effrayante, voilà ce qui est effrayant.


          ... Lorsque donc nous éprouvons une gêne, un trouble, une tristesse, n'en cherchons jamais la cause ailleurs qu'en nous-mêmes, je veux dire dans les idées que nous faisons de ces choses. 


           ... Celui qui n'est pas philosophe accuse les autres des maux qu'il endure ;
          ... Celui qui commence à être philosophe s'accuse lui-même,
          ... Le philosophe n'accuse ni un autre, ni lui-même. »

          In Le Manuel
          (point V) 

          lundi 1 août 2011

          L'Agathe Royale

          • Rose ou tulipe blanche ?

          ... Rose ? Tulipe ? Probablement,
          ... Mais femme certainement !

          ... Agathe, une grande dame vive, éveillée, agile, que Zéphyr a rencontrée sur la toile, au fil de ses pérégrinations.

          ... Agathe habite du côté de Serbannes, au cœur de l'Auvergne. Sur le chemin du Jolybois, un  drôle d'arbre attirera votre attention. C'est là sa maison, Ni Hao

           ... Je vous y convie ! Entrez, c'est par... [ ici ]      Elle vous recevra à bras grands ouverts.



          ... Agathe étonne beaucoup. Elle dit qu'elle n'a pas d'idées alors que sa tête foisonne. Que dire encore ? Ah ! Ses amis l'adorent. Comme une grande sœur, elle aime bien les chouchouter.



          • Agathe et ses comparses

          Sans mots dire, Elle et ses acolytes :
          - Lydie, les marchés du Midi, le port La Nouvelle ;
          - Cannelle, sa Bretagne ;
          - Myane, son jardin romantique ;
          - Mimi, le Kouign Amman ;
          - Dominique, les cigognes d'Alsace ;
          - Dody, bonheur et petit message au courrier aujourd'hui !
          - Et Any, l'auto en tenue de cérémonie, le beffroy d'Amiens, la ficelle picarde.

          ... Ont gentiment comploté ...



          ... Agathe ! Tes comparses [ j'espère n'avoir oublié personne ] et toi avez fait battre la chamade à Zéphyr !

          ... À Elles
          Les plus sincères amitiés

          vendredi 22 juillet 2011

          Divagations

          • Rêvasserie éphémère

          Personnage à la fenêtre, 
          huile, 1925
          Salvator Dali


          La femme à la fenêtre

          Accoudée, là au bord de la fenêtre             
          Ses  pensées au loin divaguent            
          Entre  le ciel blafard
          Et la platitude de la mer.

          De la morosité des murs,
          Le cœur meurtri,
          Son âme s'évapore
          De la liberté furtive de la lucarne.

          Fuyant la réalité,
          Son esprit vogue
          Au rivage de l’horizon
          En quête d’un amour incertain ?

          Zéphyr